1 femme sur 3 est susceptible de subir des violences sexistes au cours de sa vie
La violence à l’égard des femmes et des filles sévit partout dans le monde, touchant des femmes de tous les âges et de tous les milieux socio-économiques. Les violences physiques et sexuelles notamment brisent des millions de vies. Selon l’ONU, une femme ou fille sur huit âgée de 15 à 49 ans a subi des violences sexuelles et/ou physiques de la part d’un partenaire intime au cours de l’année précédente.
D’autres formes de violences, bien que plus discrètes, sont tout aussi destructrices. Les violences verbales et psychologiques minent l’estime de soi. Les violences économiques privent les femmes de leur autonomie financière en les empêchant d’accéder aux opportunités d’emploi, les rendant plus vulnérables et dépendantes. Ces formes de violences, dites « invisibles », sont souvent ignorées. Pourtant, elles sont le résultat de normes et de traditions sexistes ancrées dans nos sociétés patriarcales qui bafouent les droits des femmes.
1 jeune femme sur 5 dans le monde a été mariée avant ses 18 ans
Aujourd’hui, ce sont 650 millions de filles et de femmes qui ont été mariées avant l’âge de 18 ans. Et cette situation est loin de s’améliorer. En Irak, un projet d’amendement permettrait aux hommes de se marier avec des filles dès l’âge de 9 ans.
Les premières causes de ces mariages d’enfants ? La pauvreté et les traditions sexistes qui considèrent les femmes et les filles comme inférieures. Pour les familles qui peinent à faire plus d’un repas par jour, l’espoir d’une vie meilleure pour leurs filles peut les contraindre à faire ce choix. Pourtant, ces mariages forcés sont un fléau. Ils présentent des risques pour la santé physique et mentale des filles et brisent leurs espoirs d’avenir.
Trop souvent, les femmes qui ont été mariées dès le plus jeune âge perdent le contrôle de leur vie. Elles ne sont plus scolarisées, n’ont pas accès à l’emploi, dépendent financièrement de leur mari et leur rôle se concentre sur les tâches domestiques. Beaucoup sont victimes de violences sexuelles et de grossesses précoces qui mettent leur vie en danger. Elles souffrent également d’isolement, voire de dépression.
257 millions de femmes vivent dans des pays où les conflits exacerbent les violences sexuelles
Lorsqu’une crise humanitaire survient (catastrophe naturelle, famine, ou encore conflit) les femmes sont encore plus vulnérables aux violences, particulièrement sexuelles. En cas de déplacements massifs de populations, elles se retrouvent livrées aux dangers sur les routes, ou dans les camps de déplacés.
En 2023, les Nations Unies lançaient l’alerte : les violences sexuelles dans le cadre de conflits ont augmenté de 50%. 95% des cas concernaient des femmes et des filles en République démocratique du Congo, au Moyen-Orient, en Ukraine, au Soudan, en Haïti, ou dans d’autres régions du monde. Dans certains conflits, le viol est même utilisé comme arme de guerre pour terroriser les populations. Une situation intolérable.
Dans les familles aussi, les rapports de force peuvent être exacerbés. À Gaza, dès 2021, 60 % des personnes ne se sentaient pas en sécurité chez elles. Depuis l’escalade du conflit et alors les violences augmentent, l’accès aux services de santé et de lutte contre les violences a été coupé, laissant les victimes livrées à elles-mêmes.
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Le 23 novembre, CARE se joignait à la mobilisation nationale pour dire STOP aux violences faites aux femmes !
Le samedi 23 novembre, des manifestations contre les violences sexistes et sexuelles ont eu lieu partout en France. Nos équipes étaient présentes à Paris pour exiger que des mesures concrètes soient adoptées pour y mettre fin. Des milliers de personnes se sont mobilisées pour dire stop au harcèlement, aux agressions et aux violences. Parce que toutes les femmes devraient pouvoir se sentir en sécurité dans la rue, sur leur lieu de travail, ou chez elles.
Continuons la lutte pour mettre fin aux violences et pour que les droits des femmes soient respectés !
L'action de CARE pour les droits des femmes
Aucun pays n’a atteint l’égalité femmes-hommes à travers le monde. Grâce à plus de 75 ans d’expertise, l’ONG CARE lutte pour les droits des femmes et des filles dans plus de 100 pays en :
- Soutenant l’accès à l’éducation et à l’entreprenariat féminin pour aider les femmes et filles à construire leur avenir, à devenir indépendantes, et à sortir de la pauvreté.
- Sensibilisant les femmes à leurs droits et en les encourageant à devenir des leadeuses au sein de leur communauté. Nous sensibilisons aussi les hommes afin qu’ils deviennent des alliés dans ce combat pour l’égalité. Afin de faire évoluer les lois, nous mobilisons également les États et leur demandons de s’engager pour mettre fin aux discriminations sexistes.
- Soutenant les femmes impactées par les crises humanitaires et les guerres (distribution de biens de première nécessité, lutte contre les violences, notamment sexuelles…)
- Permettant aux femmes d’avoir accès aux soins de santé dans les régions les plus reculées, notamment aux soins de santé maternelle, mais aussi à l’eau ou encore à l’hygiène.
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- 7 novembre 2024
COP29. Comment assurer aux femmes une place à la table des négociations ?