Des millions de personnes vulnérables
Les récents affrontements dans l’État du Haut-Nil au Soudan du Sud ont déplacé environ 100 000 personnes, dont beaucoup se sont réfugiées en Éthiopie. Dans le même temps, plus d’un million de réfugiés, réfugiées, et de rapatriés et rapatriées sont arrivés au Soudan du Sud après avoir fui les violences au Soudan.
« L'escalade des tensions dans la région aggrave les conditions de vie de communautés déjà vulnérables. Les gains obtenus depuis l'accord de paix de 2018, notamment en termes de sécurité des femmes et des filles, sont menacés.”
Abel Whande, directeur de CARE Soudan du Sud
Risque d’aggravation de l’épidémie de choléra
Plus d’un million de personnes sont menacées par l’épidémie de choléra, qui a déjà causé près de 800 décès et plus de 40 000 cas confirmés dans neuf États. Le manque d’eau potable, d’assainissement et de vaccins aggrave la situation. “Dans les centres de santé déjà surchargés, les patients sont contraints de recevoir un traitement sous des arbres en plein air”, témoignent les équipes de CARE au Soudan du Sud.
Cette crise a un impact disproportionné sur les femmes et les jeunes filles : elles s’occupent des membres malades de leur famille et elles marchent de longues distances pour trouver de l’eau ce qui les expose à des risques de violences sexuelles sur leur parcours.
Près de 8 millions de personnes en insécurité alimentaire
Le Soudan du Sud est aussi confronté à une aggravation de l’insécurité alimentaire. Entre avril et juillet 2025, environ 7,7 millions de personnes au Soudan du Sud seront confrontées à des pénuries alimentaires. Parmi elles, plus de 2,5 millions d’entre elles souffriront d’une faim aiguë et 63 000 pourraient en mourir.
Le manque de financements humanitaires
Malgré l’ampleur de la crise, seuls 10,5 % des fonds humanitaires demandés par l’ONU et les ONG ont été couverts par la communauté internationale.
«Nous exhortons toutes les parties à trouver des solutions pacifiques et à respecter le droit international humanitaire », déclaré Abel Whande. « Nous demandons la protection des populations civiles. Les travailleurs humanitaires doivent avoir un accès sûr aux populations qui en ont besoin, et les infrastructures essentielles, telles que les hôpitaux, les écoles, les systèmes d’approvisionnement en eau, doivent être préservées. Faute de quoi, les souffrances des populations s’aggraveront et l’aide vitale sera interrompue ».
L'action de CARE au Soudan du Sud
L’ONG CARE est présente au Soudan du Sud depuis les années 1970. Nous menons des projets de santé, nutrition et sécurité alimentaire, développement économique, lutte contre les violences contre les femmes et les filles et consolidation de la paix.
Pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles, CARE a contribué à mettre en place un réseau solide d’organisations de défense des droits des femmes.
Pour apporter des soins de santé, CARE a géré 70 établissements de santé et huit cliniques mobiles dans des zones reculées à Jonglei, Unity et dans l’ouest du Bahr El Ghazal.